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Jamais de résolutions

Redémarrer. Avoir, prendre, recevoir le luxe de tout poser, bien à plat. Et penser fort à sa vélocité. Ne jamais prendre de résolutions de début d’année.

C’est la démarche en cours à La Serre, autour de mon rôle, et de ma santé.

L’épuisement solitaire du premier concierge et autres gorgées de bière

Un cas d’école bien classique, expérimenté dans de nombreuses communautés liées à un tiers-lieu : la personne qui fédère la communauté originelle, qui s’occupe de l’accueil, de l’achat du café, de recevoir politiciens, journalistes et nouveaux membres, comme de sortir les poubelles, s’épuise vite.

Le sachant, l’ayant vécu plusieurs fois, l’ayant même anticipé cette fois, je n’ai pourtant pas réussi à éviter d’y laisser (un peu) plus que ce que je pouvais donner. Concrètement, il est urgent que je réduise mon temps de permanence et d’accueil, pour me concentrer sur un rôle plus calme et en partie à distance de réflexion stratégique. Et heureusement, j’ai une équipe patiente et un leader visionnaire qui veulent toutes et tous que je fasse exactement ça, après m’être reposé un peu, avant de devenir un danger plutôt qu’un atout pour notre communauté.

Premier élément de ma cure : je serai à Lyon ce WE pour un moment de franchise communautaire (#MYNEmix) et de retrouvailles entre amis chers, notamment sur ces thématiques (bien-être, gouvernance, pérennité), avec les copains de La Myne.

Une transition, mais comment ?

De l’aide solide pour faire mieux et plus, ensemble

En plus de Julien et Nathanaël, les deux autres membres fondateurs des communautés hébergées et contribuant à La Serre, deux femmes bien bad ass viennent renforcer l’équipe conciergerie de La Serre et assurer une transition la plus propre possible concernant ce rôle, malgré mon inénarrable capacité à ajouter du chaos partout. Si vous passez travailler à nos côtés à La Serre, vous connaissez déjà ou vous rencontrerez bientôt :

  • Sophie. Ses forces : un parcours déjà dense sur les mécanismes collaboratifs communautaires (hola-/sociocratie, développement durable…), l’envie depuis longtemps de passer la barrière et de contribuer activement à la gestion d’un tiers-lieu après nous avoir observé en tant que membre depuis quelques mois, un solide pragmatisme appliqué à la gestion/rationalisation de projet avec bienveillance et à la communication en ligne,
  • Daniela. Ses forces : architecte et spécialiste du facility management, Daniela dessine les plans de notre future extension. Elle rationalise aussi nos espaces de rangement, et est en charge d’améliorer nos procédures, afin que nous puissions tous nous concentrer sur l’humain. Un passage par la conciergerie de terrain va lui permettre de mettre en perspective pas mal de chose, et nous aider à remettre en question ce qui doit l’être.

Quelques outils indispensables qui nous aident dans ce processus :

  • Slack pour les questions rapides, le partage d’info à distance, la recherche d’historique,
  • Robin App + Google calendar (et de manière générale, Drive, e-mail et spreadsheets Google pour à peu près TOUT), pour la gestion de nos salles de réunion partagées,
  • Revolut pour nos paiements en ligne.

Se concentrer sur quoi désormais ?

Et à mon retour ?

Plus d’écriture (ici ou sur Medium). Plus de veille. Un retour aux sources, sur la route, en ligne, en documentant plus et mieux mes rencontres passées et actuelles, l’inspiration et les leçons pratiques à en tirer. On va probablement commencer par une série d’interviews de femmes et d’hommes qui envoient du lourd.

Et puis COHIP. L’exemple d’Ashley, rencontrée à Barcelone en 2013, ce qu’elle est en train de faire à Vancouver, et le besoin urgent en Suisse d’une couverture santé de meilleure qualité et meilleur marché (LAMAL, optique, dentaire) pour les indépendants fédérés autour des communautés suisses de coworking, et l’envie d’adapter le modèle canadien de COHIP ici mûrissent depuis trop longtemps ; maintenant on le fait (laisse un mot ici si tu penses en avoir besoin : la première étape, c’est fédérer 100 indépendants et entrepreneurs vaudois qui souhaitent bénéficier d’un tel service).

Le coworking à Lausanne bouillonne en ce moment. Je me réjouis de voir ces communautés contribuer beaucoup plus à la conversation globale (via le Coworking Global Survey 2018 par exemple), et devenir une force encore plus au service des indépendants, bien au-delà des murs de nos lieux.