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Playlist #2: Wet November

Suite au succès mondial et à la tournée triomphale qui suivit, pour satisfaire les hordes de fans en délires m’assaillant à chaque coin de rue, ENFIN, une deuxième playlist.

Et en bonus parce que Grooveshark m’a un peu pété les roustons :

Aloe Blacc – I Need A Dollar (Take Away Show edition), via la Blogothèque.

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Sus à l’estouffette !

Sus à l’estouffette !

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La mise au rebut du lundi #2 – Le retour de la vengeance fatale du coude à piston.

On est encore lundi, j’ai le droit.

Imagine-toi que j’ai passé un peu trop de temps à faire autre chose que lire et écrire ces temps-ci, un comportement rêvé pour nourrir cette nouvelle ode à la procrastination, notre déesse-mère à tous, nous les gens des interwebz communautarisés.

Ce sont donc déjà les reports de quelques concerts qui ont sauté :

Tom McRae à l’Ancienne Belgique

Suckers + Yeasayer au même endroit. Pour ces derniers, j’ai triché un peu : j’ai pu en parler vite fait un peu ailleurs, donc ça ne compte pas.

Y’a aussi des films qui n’ont pas eu droit à de vibrants hommages ou à un soupir de déception :

The American (y’a une bien magnifique brune). Exercice très maîtrisé, un peu trop peut être, avec de biens beaux « paysages ».

Io Sono l’Amore (y’a une talentueuse blonde). Et pourtant je l’ai donc vu une seconde fois, mais j’ai tout donné dans la discussion d’après-séance avec Copilote (l’amie avec qui on rate régulièrement et consciencieusement les bandes-annonces pour des burgers). Deux fois que je n’en parle pas ici, et mal en plus. C’est un scandale, parce que c’est très beau ; impossible de ne pas ressentir quelque chose avec tout ce que Tilda Swinton nous balance en pleines mirettes.

Je me suis remis timidement mais sûrement aux séries télés US :

Rubicon, dévorée (du bon suspense très agréable).

Community, en cours, et qui semble mériter toutes les louanges de LOL qu’on lui prête.

J’ai revu de près une (petite) caméra avec un réalisateur derrière. Même que j’ai fait de la figuration dans un bar pour son long métrage : il se trouve que je fais très bien le mec dans un bar ; Actor’s Studio, tout dans la préparation, l’immersion, l’observation du réél. On en parlera peut-être le jour où ça sort, si je ne suis pas coupé au montage (syndrome mieux connu sous le nom de « malédiction de Ngee »).

Enfin, de mémorables et bien tenues occasions de lever vaillamment le coude ou de manier la fourchette avec entrain ne seront pas relatées ici.

En passant (oui je sais j’ai dit “enfin” plus haut, et alors ?), on va bazarder aussi deux ou trois débuts de brouillons sur des réflexions de comptoir qui ne changeront ni vos vies ni la mienne (surtout si je reste à ce niveau d’analyse surpuissant).

Eh ben c’est tout, mais c’est déjà ça.

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Sad World We Live In

Un monde où le gars devant toi dans ce snack de nuit se fait limite agresser au couteau parce qu’il essaye de gruger sur le type de sandwich qu’il a commandé à un tenancier sous l’emprise de la Jupiler.

Un monde où tu trouves tes deux voisins du dessous sur le palier à se raconter leurs déboires à 4 am. Parce qu’ils se sont fait tous les deux cambrioler dans l’après-midi. Parce que c’était leur étage, et que tu n’as aucune explication rationnelle à la question : “pourquoi est-ce qu’on a trouvé bon de foutre en l’air leurs vies, leurs rêves, leurs espoirs, et pas les miens ?” A un étage près, après tout.

Un type dans la force de l’âge que tu as entendu pleurer quand il est rentré et s’est vu dépouillé de ses économies. Une fille belle comme le jour qui ne dormira pas cette nuit, simplement parce qu’elle ne peut plus se sentir chez elle, et qu’elle sait déjà qu’elle ne gagnera pas assez pendant son séjour dans cette ville pour remplacer ce qu’on lui a pris. Des sourires forcés. “Il y a pire ailleurs.” Et toi comme un con qui ne peut pas proposer grand chose, à part écouter.

Ils pensent à ça les gens dans les rues qui parlent d’avenir et de retraites en criant très fort ; les gens dans les cabinets gouvernementaux qui parlent de compromis difficiles et de vivre ensemble et de journées “décisives” ? Je ne crois pas. Pas assez. Et ils devraient.

Rien à voir, ils me diront. Mais la vie elle est là, en priorité. Maintenant. Ce qu’il en reste, un étage en-dessous, derrière des portes fracturées.

Ça arrive tous les jours ? C’est peut-être bien ça le problème.

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Projets #1

Passer ma vie à une terrasse de café, voir passer le monde entre un latte et un cappuccino.

Voilà un projet de vie qui a de la gueule. C’est faisable n’importe où dans le monde, pas de barrière de langue, de culture, ou que sais-je. Pas de diplômes, pas de compétences particulières requises, à part le goût des mots et de l’observation indécente des passants, et l’addiction à la caféine.

Un front de mer, ou un quai. Du soleil, évidemment. Des jolies filles, pourquoi pas.

Ecueil majeur du plan : trouver un moyen stable de pouvoir payer la note en fin de journée tous les jours.

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The Boring Network

Je n’avais pas envie d’aimer. Déjà parce que même avec une Avant-première une semaine avant la sortie officielle, c’était déjà has been de parler de ce film (The Social Network) à cause du raz-de-marée de buzz venant de Paris. Tout ce que la ville compte de cinéphiles réels ou fantasmés connectés aux réseaux sociaux n’en pouvait plus de nous vendre ce génial opus d’un Fincher ayant si bien saisi l’air du temps et blablabla.

Je n’avais pas non plus envie d’aimer parce que j’ai tenu à payer ma place. Manifestement, ce n’était pas le cas de la moitié de la salle, vu qu’à peu près toute la Belgique et ma grand-mère avait reçu une invitation. Dur de rentrer dans les frais de location de la salle du Kinépolis remplie aux trois quarts dans ces conditions. Donc forcément le laïus de dix minutes sur combien c’est difficile de faire de l’événementiel en Belgique entre jeunes passionnés du numérique en rentrant dans ses frais, ça m’a un peu fatigué.

Et je n’ai pas aimé. Pas aimé qu’on surjoue la caricature de l’autiste nerd profond en tongues même par -10°C et 20 cms de neige. Pas aimé le débit invendable des acteurs, même avec Fincher qui fait le service après-vente en interview pour essayer de faire pleurer dans les chaumières en nous expliquant que c’était pour réussir à tout faire tenir en 2h15. Pas aimé cette fameuse course d’aviron, sensée contenir tellement de tension et consacrer la gloire du vainqueur sur le champ virtuel, absent physiquement au moment où il gagne définitivement la partie, forçant les « gentlemen » d’Harvard bien nés à choisir l’option du procès. Toujours pas aimé l’allure de chien battu du « meilleur ami floué » : encore le syndrome de la mono-expression faciale pendant deux heures. Ecole Shia LaBeouf ? Je n’ai pas aimé les ralentis expliquant que Justin Timberlake est en train de sécher tout le monde à l’appletini dans un endroit à 50 dollars le verre, parce que c’est NYC tavu.

Enfin, dire que je n’ai pas aimé serait trop faible, j’ai abhorré la ridicule scène finale. Donc le « plus jeune milliardaire de l’histoire », comme ne manque pas de nous le rappeler le bandeau, est infoutu de tirer un trait sur son ex. Mis(e) en abyme, il la demande en amie sur Facebook. Il est comme nous quoi, démuni, paumé, désespérément en manque d’affection.

Mais NON. La réponse est non, bordel ! Cette fille l’a plaqué, puis l’a humilié en plein restau (et il se sent obligé d’aller à l’abattoir alors qu’il vient de se faire sucer dans les chiottes, classe ultime), et ne l’a évidemment jamais rappelé ou donné signe de vie. Dans quel monde un mec normalement constitué va encore chercher à recontacter cette fille ? Même seul, même triste, non, non, non. Surtout quand la belle et sensible avocate sort de l’écran de la plus surréaliste des façons (l’avocate financière qui pratique depuis 20 mois refusant l’invitation à dîner de son client milliardaire qui manifestement lui plait pour raisons déontologiques… n’en jetez plus la cour des clichés déborde).

Le vrai mérite de The Social Network, c’est de démontrer combien les adeptes des réseaux sociaux aiment parler d’eux entre eux. Parce que j’ai essayé de raconter l’intrigue à ma mère, qui lutte déjà pour ouvrir un gmail ou utiliser Skype. Autant vous dire qu’elle m’a coupé au bout d’une minute.

A voir pour qu’on ne vous fasse pas trop chier, et pour pouvoir dire sereinement à vos amis 2.0 médusés qu’un bon sujet ne fait pas nécessairement un bon film. Et à oublier aussitôt.

3/10 sur senscritique.com

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Note de service

Voilà jeune déluré avide de lâcher ton comz : tu peux désormais le faire ici.

Le premier qui SMS sans visée comique ou qui troll grassement fera connaissance avec mon côté viscéralement sadique.

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Next Step

Des gens qui changent d’idée, qui changent de projet. Des gens qui ne changent pas d’idée, ou pas vite. Jamais assez vite.

Sur un coin de comptoir, chez des amis, lendemain de cuite, comme trop souvent ces temps-ci, me fait-on plus ou moins discrètement remarquer, dans l’entourage. Le café coule, moment idéal pour réfléchir un peu au sens de la vie et à tout ce à quoi 42 ne répond que dans les livres.

Il y a ceux qui prennent les jours les uns après les autres, sans direction, sans vague. Et il y a ceux qui cherchent un sens, sans pouvoir s’en empêcher. “You’ve lost your head in the snow and you can’t find your way home. And if you die before you wake, they’ll make up songs about you.” C’est pas vraiment très drôle ces deux albums de Lost In the Trees que j’écoute en boucle, c’est sûr.

Il y a ceux qui veulent être sérieux. Sérieux pour tout, envers et contre toute joie. Parce qu’il le faut, parce qu’on les a éduqués comme ça. Sérieux jusqu’à la nausée. Ratant le but, les choses importantes ; sérieux sans distinction, presque vulgaires. Et il y a ceux qui préfèrent se réfugier dans la dérision, l’ironie, le détachement. L’élégance de la distanciation, qui permet de signifier clairement l’ordre des choses. Parce que bien au fond, on s’agite quelques années, et puis on passe. Pourquoi y attacher tant d’importance ? Ou plutôt, justement, s’assurer que ce à quoi on passe du temps, de l’énergie, est bien au coeur de ce qui est important. Du chaos et du relativisme, extraire le sens.

Oh et puis il y a les jours où l’aspect solitaire de la quête ennuie. Pas qu’on ne soit pas capable d’être soi-même sans l’autre. Mais c’est juste plus riant. Alors en attendant on rit pour soi, on essaye de faire rire tout ce qui bouge. Et puis c’est moins effrayant de regarder demain avec une main dans la sienne. Supporter la folie ambiante, la connerie ordinaire, et le manque d’à-propos des contemporains. Si cette main reste là assez longtemps pour que les projets ou les rêves prennent forme, évidemment.

Demain, il va falloir à nouveau tracer sa route, debout, de front. Parce que le banquier, parce que les projets, les trains et les avions qui n’attendent que toi pour partir, les années qui passent.

Mais ce soir, on va pouvoir peut être voler quelques heures à ce sérieux, à ce sens, à ces changements. Une playlist, un bon bouquin. Une petite vengeance, un pied-de-nez confortable et dérisoire. Demain.

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Playlist #1: October Ends

Allez zou, une petite playlist pour la route. Peu de chances que ça devienne une habitude, mais j’avais envie.

Du récent, du classique, des choses qui tournent en boucle depuis cet été, ou bien qu’on vient tout juste de me faire écouter, garanti 100% testé sous la couette pour les soirs où il fait moche, quand ‘the darkness is wrapped all around [you] tonight’ et où on a à peine envie de parler à son ordi et à son casque.

Oui y’a un U2 dedans, c’était trop tentant.

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Le batteur de

Oui, Martin Dosh est le batteur d’Andrew Bird.

Mais c’est un aussi un compositeur-interprète instrumental de talent.

Premier concert de sa tournée de 17 dates, la chaleureuse Rotonde du Botanique, ce mercredi 13 octobre. Une heure et demie de percu folles, de nappes de synthé, et de loop pédale endiablée.

Pédale qui lui donnera bien du tracas. Avec des boucles de 18 secondes, faut avouer qu’elle souffre. Envoyez vos dons !

© Kmeron


J’ai passé tout le set à taper du pied, mais pas d’impatience.

L’éclairage était superbe, tout le potentiel de la salle pleinement utilisé. Les poursuites oranges, bleues, vertes, rouges, démultipliaient ce petit bonhomme à casquette et ses plusieurs paires de bras s’amusant avec les consoles.

© Kmeron


Retrouvez Martin Dosh sur son Myspace pour découvrir son univers avec de vrais bons ringshots dedans. Il passe notamment sous peu à Lille, Amiens, Colmar, Nantes…

Comme pour tout ce qui se passe au Bota, ça va être difficile de trouver plus en place niveau photo que Kmeron : son album de cette soirée est sur Flickr (et merci à lui pour l’invitation et la découverte, aussi).

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MAJ 14/10 17:37 : Correction d’une coquille sur le nombre de dates.