Après cinq ans de travail acharné de documentation personnelle plus ou moins ordonnée, de rencontres et de pratiques du coworking, il est temps de procéder à une restitution. Premier d’une série (ou pas), ce billet va permettre de poser quelques traces dans un coin propre, d’où je viens et où j’espère me rendre dans cette communauté européenne et mondiale. Et surtout, détailler quel est son impact sur les écosystèmes de l’innovation et ceux qui font plus que prononcer ces buzz words, qui les vivent.
A chaque fois qu’on me demande d’expliquer ce qu’est le coworking pour moi, je repense à cette photo.
C’est l’hiver, le moment idéal pour écrire au chaud près du feu qui crépite dans l’âtre…
A la faveur d’une légère insomnie hier soir, je tombe sur le projet d’un ami belge qui cherche à participer à l’ouverture d’un laboratoire ouvert et citoyen dans le nord de Bruxelles. Un peu sur le modèle des copains parisiens de La Paillasse avec qui j’échange depuis janvier, un peu sur le modèle de ce que nous faisons ici à Lausanne depuis mars avec Hackuarium, un peu sur le modèle des amis spécialisés coworking de transforma bxl.
Bref, le monsieur à l’origine du projet, répondant au doux nom de “Hackistan” (KEUR AVEC LES PIPETTES!), a fait ses devoirs et sait ce qu’il veut accomplir. J’ai par ailleurs déjà croisé Pierre-Alexandre Klein, puisque c’est de lui dont il s’agit, dans le cadre de la Medialab Session : nous étions tous les deux mentors lors du dernier format [Playground], un hackathon de deux jours spécialisé “innovation dans les médias”, avec développeurs, designers et journalistes, étudiants ou confirmés, dans le nord de l’Angleterre à Preston, Lancashire.
Et puis cette question d’une personne intéressée : “Novice dans le milieu, je suis preneur de toute information concernant la philosophie, le fonctionnement, la gestion, le marketing, etc, des coworkings, diy-open spaces, fablabs et compagnie afin de pouvoir avoir une meilleure vue d’ensemble de ce qu’implique et représente concrètement ce type d’initiative…à tout niveau.”
Qu’à cela ne tienne, allons-y. Par quoi commencer pour se familiariser un peu avec le sujet ? Qu’ai-je moi-même lu, que suis-je en train de lire, quels liens faciles d’accès résument bien le sujet ? Viens, je t’emmène en Hackingland sans te tenir la main.
J’assistais ce matin à une discussion passionnante dans le cadre d’un rendez-vous mensuel à Neuchâtel, le 2×10 (un espace, commun au Swiss Creative Center et au FabLab à 20 secondes de la gare, 15 à 30 personnes, du café, 2 fois 10 minutes de présentations, une discussion d’une petite heure).
Le thème, la propriété intellectuelle, a permis à Charles Andrès, mon employé (je suis membre actif de l’association qui lui paye son salaire), de tenir le rôle de champion des biens communs. C’était bien.
La semaine dernière s’est achevée avec ce petit blues caractéristique post-conférence. J’ai pu assister à l’OKCon à Genève, et j’en repars électrisé. Tant à faire dans ce pays, la Suisse, en francophonie, et partout où data et connaissance doivent être libérées. Et il y a beaucoup de travail avec les journalistes suisses.